Astek, VW et René GIRARD
Quel rapport entre Astek, Volkswagen et René Girard vous dites vous ? Volkswagen, LE bon élève de l’industrie allemande, le « top-modèle » industriel européen cabossé récemment par un scandale de tricherie de grande ampleur. Le constructeur a choisi de faire son mea culpa, partant du principe qu’il valait mieux admettre la réalité plutôt que de perdre toute crédibilité en feignant l’innocence, l’indignation ou la négation des faits.
Il est encore trop tôt pour apprécier le résultat de cette stratégie. Toutefois la situation d’Astek trouve dans cette actualité un écho particulier pour avoir elle aussi fait « la une » de Politis et de l’Humanité, mais en opérant un choix diamétralement opposé, notamment en poursuivant les journaux en question pour atteinte à l’honneur et à la considération, pour mauvaise foi et pour diffamation à caractère public.
Déroutant… Comme l’est également la pluie de convocations, de sanctions et de rappels à l’ordre s’abattant sur le CE, les CHSCT, les DP, concernant notamment leurs communications envers les salariés !
Les responsables seraient-ils ceux qui évoquent les faits et non ceux qui les commettent ?
Les récentes sanctions envers les membres de direction impliqués dans ce scandale semblent démontrer que non : tout le monde en prend pour son grade. A quelques exceptions près…
Il est donc temps de reprendre ses esprits ! Et c’est pour rendre un dernier hommage à René GIRARD qui nous a quitté récemment que la CFDT fait appel à la clairvoyance de sa théorie du bouc émissaire, dont la logique, loin d’apaiser est plutôt propre à entretenir le trouble.
1 http://lea.u-paris10.fr/IMG/pdf/2.le_bouc_emissaire_version_def_.pdf
Terrible injustice
Une actualité en chasse une autre, des injustices en remplacent d’autres et celle qui vient de survenir est aussi tragique qu’inqualifiable.
Il est difficile de définir la folie aveugle de ces 8 fous dont les actes ont fait 130 morts et plus de 350 blessés, pour certain encore dans un état désespéré, pour d’autres avec des séquelles qu’ils garderont à vie. Notre pensée va tout naturellement aux proches de ces victimes civiles, innocentes, désarmées, exécutées froidement, fauchées pour la plupart dans leur jeunesse.
Cette barbarie n’a d’égal que l’impuissance de ses auteurs à exister autrement que par l’anéantissement, la colère et la violence, et nous devons y répondre de manière exemplaire et unie.
Ces attaques cherchent avant tout à propager la peur et l’intolérance pour amorcer la spirale de la haine, aussi devons nous être résilient et refuser la victoire : en réagissant justement et dans la dignité, en veillant à préserver notre cohésion, en avançant avec détermination dans une fraternité sans faille pour dénoncer et condamner cette horreur, sans tomber dans le chausse-trappe qui nous est tendu : celui du rejet de l’autre.