A quand un dialogue social de Qualité ?

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Déclaration CFDT au Comité d’Entreprise – Novembre 2017

L’Organisation internationale du travail (OIT) le définit ainsi : « Le dialogue social inclut tous types de négociation, de consultation ou simplement d’échange d’informations (…) selon des modalités diverses sur des questions relatives à la politique économique et sociale présentant un intérêt commun. Il peut prendre la forme d’un processus tripartite (…) ou de relations bipartites (..). Les processus de dialogue social peuvent être informels ou institutionnalisés ou associer (…) ces deux caractéristiques. (…) L’objectif principal du dialogue social en tant que tel est d’encourager la formation d’un consensus entre les principaux acteurs du monde du travail ainsi que leur participation démocratique. Les structures et les processus d’un dialogue social fécond sont susceptibles de résoudre des questions économiques et sociales importantes, de promouvoir la bonne gouvernance, de favoriser la paix et la stabilité sociale et de stimuler l’économie. »

Aujourd’hui, la CFDT s’interroge sur la volonté de dialoguer de la direction. Depuis des années, la direction fait porter la responsabilité de la piètre qualité du dialogue social sur les représentants du personnel. Loin des chamailleries de cour d’école, la CFDT ne se voilera pas la face sur ses responsabilités, mais n’acceptera jamais d’être une simple chambre d’enregistrement des décisions de la direction. La direction semble voir les représentants du personnel comme des empêcheurs de tourner en rond, vu que ces derniers n’acceptent pas toutes ses décisions. Les représentants peuvent encore demander des explications…

En effet, pour la CFDT, le pilotage d’une entreprise ne peut pas passer que par des indicateurs économiques. La vraie richesse de l’entreprise, ce sont ses salariés (d’autant plus dans nos métiers). Ils doivent donc aussi avoir accès à des conditions de travail acceptables, même si une partie de ce sujet est traité par nos clients. Néanmoins nous ne pouvons pas nous défausser sur nos clients.

Le représentant du personnel est un rouage essentiel de l’entreprise en étant le porte-parole des salariés, mais également un acteur du suivi de la bonne marche générale de l’entreprise. Si l’entreprise souhaite sérieusement se développer, elle se doit d’instaurer un réel dialogue social avec les partenaires sociaux, une réelle politique de ressources humaines et réfléchir notamment à une harmonisation salariale. Pour la CFDT, la mauvaise qualité du dialogue social est également à rapprocher du taux important de départs, reflétant tous les deux un manque de considération des salariés par la direction.

Pour la CFDT, il serait temps que la direction se préoccupe du développement social, et pas uniquement des chiffres économiques ! Notre entreprise se doit de marcher sur ses deux jambes : l’humain et le commerce… L’un ne va pas sans l’autre !